Né à Limoges de parents équatoriens, allez comprendre, le petit Nicola Cruz n’a pas tardé à rejoindre ses montagnes andines, manque de relief ces premiers contreforts du Massif Central… Désormais installé à Quito, capitale de L’Equateur située dans les Andes, le petit Nicola a pu prendre de la hauteur, revisitant le patrimoine musical du folklore ancestral d’une électro racée. Une approche originale lui valant de se faire repérer par le musicien d’origine chilienne Nicolas Jaar qui n’a pas tardé à collaborer avec ce petit prodige.

Il sort cet automne son premier album Prender El Alma autoproduit et sorti sur le label underground argentin ZZK records, que l’on pourrait traduire par Prendre ou Enflammer l’âme… Un fort joli titre pour une œuvre des plus réussies. Le folklore des Andes ou la cumbia sont revisités d’une électro planante et envoûtante sans une once de mauvais goût. Les lourdes basses de la modernité y croisent les sons venus tout droit de l’héritage musical pré-colombien, et la flûte des Andes s’acoquine des derniers séquenceurs high-tech.

Nicola Cruz « Prender El Alma » (2015, ZZK Records)

“Cumbia del Olvido”

“La Cosecha”

“Prender el Alma”

Le très beau clip de Colibria