En 1966, James Brown sort l’album It’s A Man’s Man’s Man’s World, le single éponyme restera comme un des plus grands succès du musicien qui le jouera systématiquement lors de ses concerts par la suite.

Le morceau fut écrit avec Betty Jane Newsome, sa compagne d’alors. Si la chanson est sublime, le texte interpelle quelque peu. C’est un monde d’homme car l’homme a tout inventé de la voiture au train (ben voyons) mais tout cela ne serait rien sans la présence des femmes (ah quand même), c’est surtout une vision très masculine – pour ne pas dire machiste – du monde… Inutile de rappeler la part d’ombre du génie qui connu la drogue, les violences conjugales et la prison…

On retiendra juste cet extraordinaire titre dont on ne compte pas les reprises, de Etta James à Tom Jones en passant par Nino Ferrer, ni les samples de Mickael Jackson à Wu-Tang Clan. Pour les reprises je recommande la très belle version afro de Sekouba Bambino. Mais pour les versions de son titre, James Brown n’était pas en reste, il n’est qu’à regarder ces deux vidéo, l’une de 1966 avec son look de jeune premier de la soul dans une vidéo très convenue et l’autre en 1981 lors d’un live au festival jazz de Montreux, James véritable bête de scène…

James Brown « It’s A Man’s Man’s Man’s World » (1966, King Records)

“It’s A Man’s Man’s Man’s World”

Et la superbe version de Sekouba Bambino.

Sekouba Bambino « Sinikan » (2002, Blue Jackel / Lightyear)

“It’s A Man’s Man’s World”

James Brown et deux interprétations à quinze ans d’écart…