Z Comme Zamazu

04.02.14
Par Juanito
Roberto Fonseca - Zamazu

Doigts de fée des noires et blanches, ce pianiste cubain survole les gammes avec une incandescente légèreté. Ses collaborations récentes avec Gilles Peterson sur Havana Cultura et son dernier album Yo envoûtant de créativité et de maîtrise témoignent d’un rare talent, l’envie de se plonger dans ses œuvres de jeunesse.

Premier album enregistré après son passage par le Buena Vista Social Club, “Zamazu” sorti en 2007 est un fruit aux sucs et sucres suaves, nectar afro-cubain. Sous les doigts de Roberto Fonseca, allégresse et grâce dansent sur l’ivoire et l’ébène, la tradition cubaine est revisitée à l’aune d’un jazz enfiévré des compositions du pianiste.

Les convives témoignent de la qualité de l’hôte. La contre-basse de Cachaito Lopez a la saveur d’un vieux rhum quand la guitare d’un Vincente Amigo s’enflamme d’un soupçon de flamenco. La voix de la mythique chanteuse cubaine Omara Portuondo et le groove du brésilien Carlinhos Brown venant parfaire une partition de maître.

On doit le titre de l’album Zamazu à la petite nièce du pianiste, mot imaginaire d’une enfant faisant croire aux grandes personnes qu’elle parlait une langue étrangère… Roberto en a fait un morceau et crédité sa nièce comme auteur, j’adore ce gars autant pour immense talent que son humanité.

Roberto Fonseca « Zamazu » (2007, Enja Records)

“Zamazu”

“Llego Cachaito”

“Ishmael” (reprise d’un morceau d’Abdullah Ibrahim)

En extrait un live au festival Jazz In Marciac en 2012, avec une rencontre jubilatoire entre piano et percussion.

 

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