Cela grattait, cela démangeait, bref on était en manque de Discodéine. Après le shoot de leur premier album éponyme en 2011, on était resté scotché, dans l’attente d’une nouvelle dose de Discodéine… A relire ma première chronique, j’étais même convaincu que le duo français allait rafler la mise avec leur premier opus, petit bijoux d’électro mâtiné de pop. Le talent était là, mais l’éclat fut moindre…

Avec Swimmer leur nouvel album on replonge dans une Discodéine plus ombrageuse. Exit les premières sonorités pop, les sons groovy, back to the beat ! Octet et expérimentation ont la part belle dans une œuvre plus froide, plus sombre. Moins éruptive, plus feutré aussi, elle n’en est pas moins dense.

Mais en confiance avec Pilooski et Pentile, nos deux maîtres nageurs des platines, on plonge dans Swimmer et son univers éthéré et chloré. Pour les remous on ne suspectera pas le jacuzzi, on nage en eau trouble. Mais dans le sillage de notre duo on se laisse emporter par quelques ondes, notamment sur l’hypnotique Aydin avec la voix de Kevin Parker. Shades of Cyan est une petite douceur électro qui fond sous le tympan quand Plum Blossom, composition de Yusef Lateef, se révèle plus rugueux, plus relevé en beat.

Et je ne saurais trop vous conseiller de réécouter leur premier album Discodéine.

Discodéine « Swimmer » (2013, Pschent)

“Aydin”

“Shades Of Cyan”

“Plum Blossom”

Et le cadeau bonus de la semaine: le clip du morceau Aydin avec son superbe travail de graphisme, mais un peu flippante la soirée autour de la piscine…