Coup double pour Ibrahim Maalouf qui sort deux albums le même jour, deux projets différents, l’un enregistré avec des musiciens français, l’autre avec des jazzmans américains. Deux très beaux coffrets qui plongeront dans un abysse de doute le fan et le curieux : lequel choisir ? Mais les deux bien sûr !
Pour l’album Kalthoum la chronique c’est par ici.
Red & Black Light c’est l’album plus groovy, plus métissé de styles, enregistré avec quelques pointures du jazz français : Eric Legnini (clavier), François Delporte (guitare), Stéphane Galland (batterie). Terroir de jazz irrigué du son de ses racines libanaises, partition tissée de montée de rock psychédélique, poussée de fièvre balkanique, ambiance de BO et même une étonnante et belle reprise du morceau Run The World de Beyonce…
Ibrahim Maalouf confirme, s’il en était besoin, le très grand musicien qu’il est, virtuose de son cuivre, forge de sa créativité. Il alterne des projets très différents depuis plusieurs années, créant parfois une BO fictive ou réalisant un album concept autour d’Alice au Pays des Merveilles avec Oxmo Puccino. Ce trompettiste a du souffle, mais il a surtout de l’inspiration, ce qui trace la frontière entre le simple musicien et le génie.
Ibrahim Maalouf « Red & Black Light » (2015, Mi’ster Productions)
“Red & Black Light”
“Escape”
“Run The World” (Girls)
Petite vidéo très sympa sur le projet et les musiciens, entre studio et live.
Le clip Run The Word.