Le Moïse Noir

03.04.14
Par Juanito
Isaac Hayes - Black Moses

Il fallait tout le génie, l’exubérance, son engagement dans la lutte des droits civiques et la fierté Noire pour qu’Isaac Hayes devienne Black Moses… Un surnom gagné au label Stax où il officie depuis les années 60, s’en saisissant, le faisant sien, il en fera un disque sorti en 1971.

Un album entre reprise de Burt Bacharach (Close to You, I’ll Never Fall in Love Again) ou des Jackson’s Five (Never Can Say Goodbye) et quelques rares compositions personnelles. Beaucoup de reprises mais qui font plus qu’honneur à leurs compositeurs, Isaac Hayes a l’orchestration divinement suave.

Isaac Hayes - Black Moses

Cet ambitieux album souffrira du propre succès d’Isaac Hayes sortant cette même année Shaft, la pellicule faisant de l’ombre au vinyle. Black Moses, sans l’égaler, est dans la lignée de son chef d’oeuvre Hot Buttered Soul sorti deux ans plus tôt, une de ces œuvres ayant marqué la musique, les mélodies de la soul servies sur une partition goûtant la liberté des 70’s. Enfiévré de succès, Isaac Hayes impose à la Stax, sa maison de production, un double album aux chansons longues et une pochette de disque se dépliant en crucifix avec lui-même en position christique…

Mais Black Moses donne plus dans la sensualité torride et moins dans la ferveur d’un album prophétique, c’est l’époque où Isaac Hayes monte sur scène avec des chaînes en or, son exubérance n’ayant d’égal que son génie. Avant qu’il ne soit ruiné et que sa carrière ne s’estompe, Black Moses est le dernier joyau de l’âge d’or d’Isaac Hayes.

Isaac Hayes « Black Moses » (1971, Stax)

“Never Can Say Goodbye”

“Going In Circles”

“medley Ike’s Rap II & Help Me Love”

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