The Cinema of Quincy Jones

18.12.16
Par Juanito
The Cinema of Quincy Jones

Adolescent Quincy Jones séchait l’école, préférant aux tableaux noirs les écrans noirs des cinémas des bas fonds de la ville de Seattle. Il se régalait des films et de leurs partitions, une école de la vie buissonnière qui l’aura beaucoup influencé. Mais c’est avec le jazz que le jeune Quincy va se faire les dents sur les partitions, tout d’abord ado en formant un petit combo avec un autre jeune inconnu, un certain Ray Charles…

Quincy Jones - Ray Charles

Devenant par la suite trompettiste et arrangeur pour Lionel Hampton puis Dizzy Gillespie, comme un certain Lalo Schifrin… Depuis on ne compte plus ses albums solos, comme l’excellent Big Band Bossa Nova, ses innombrables collaborations ou ses productions, dont le fameux album Thriller de Michael Jackson qui fera autant sa gloire que sa fortune, le disque restant encore de très loin le plus vendu au monde.

Quincy Jones aura plus de difficultés à percer dans le monde des musiques de film, univers fermé aux musiciens noirs cantonnés dans des genres bien convenus: gospel, blues, jazz… Il aura fallut la rencontre en 1964 avec le cinéaste Sidney Lumet, en plein montage du film Prêteur sur Gage, pour que celui ci l’engage et l’impose fort de sa notoriété. L’année suivante c’est Henry Mancini en personne qui passa un savon à un producteur d’Universal pour que Quincy Jones soit retenu sur le film Mirage.

in-the-heat-of-the-night

Des débuts difficiles qui trouveront leur consécration en 1967 avec la superbe BO du film Dans la Chaleur de la Nuit avec Ray Charles au chant. Un film dans la ligne de la lutte pour les droits civique portant la caméra dans la plaie, Sidney Poitier y incarnant un policier noir plongé dans une enquête en plein sud raciste. Une belle aventure humaine pour Ray, Quincy et Sidney qui se connaissent depuis leur jeunesse.

Quincy Jones a depuis signé de nombreuses BO de film et quelques génériques de série resté dans les mémoires: Ironside (L’Homme de Fer), Sandford and Son. L’excellent coffret The Cinema of Quincy Jones propose un florilège de ses compositions pour le 7° art avec pas de moins de 6 disques et 135 morceaux… Accompagné d’un superbe livret assorti d’une interview de Quincy Jones par Stéphane Lerouge, esthète des BO et concepteur du coffret.

The Cinema of Quincy Jones (2016, Decca Records)

“It’s Caper Time” (extrait du film The Italian Job, 1969)

“Foul Owl” (feat. Boomer and Travis, extrait du film In The Heat of The Night, 1967)

“Sweet Soul Sister” (feat. Nate Turner and The Mirettes, extrait du film The Lost Man, 1969)

“Rack’Em Up” (extrait du film The Pawnbroker, 1964)

“Love Theme” (feat. Toots Thielemans, extrait du film The Getaway, 1972)

Le générique de Sandford and Son, série américaine très populaire, mais jamais diffusée en France.

Le générique d’Ironside, série américaine diffusée en France sous le nom de l’Homme de Fer.

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